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Voyage en Mongolie - Août 2011

 

 

Nous sommes allés en Mongolie du 12 au 25 Août 2011. 

Nous avons voyagé à partir de Toulouse --> Franckfort --> Pekin --> Oulan Bator.

Nous avons choisi sur Internet l'agence EVASION (www.evasion-mongolie.com) que je vous recommande chaudement.

Anya a monté cette agence. Elle est mongole et mariée à un français. Elle a toujours été à notre écoute, et nous a conseillé au mieux. Chose rare, nous avons dîner avec elle le 1er jour, afin de nous parler de la Mongolie et de notre voyage, mais aussi le dernier jour avec notre guide et notre chauffeur pour un dernier débrief.

Franchement que du bonheur.

Notre guide, Bilgee, et notre chauffeur Bataa ont été adorables tout au long de ce périple. Merci à eux.

(Cliquez sur les photos. Vous y trouverez en plus les légendes...)

 

 

Et si vous voulez voir notre parcours jours par jour, cliquez sur "télécharger". ça vous donnera un aperçu de notre voyage...

Gobi Khangai .pdf
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Notre voyage s'est terminé le 25 Août. Nous avons pris l'avion pour Pékin où nous avons passé 4 jours intense.

 

Nous avons aimé la Mongolie. Ce peuple de nomade est un des derniers à vivre authentiquement. Il faut savoir que l'hiver la température peut descendre jusqu'à -30°. Zulaa et son mari ont choisi ce mode de vie. Leurs enfants vont à l'école, habitent à la ville, et ils ne les voient qu'une fois par mois (l'hiver encore moins). Ils espèrent que sur les 2 garçons, un fera des études, et l'autre reprendra le flambeau.

 

Je partage avec vous cet article de Jacques Attali, paru dans l'Express le 17 Août 2011... oui nous étions en Mongolie à sa parution. Il résume exactement ce que nous pensons.

 

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Au coeur de la Mongolie, une vallée perdue nous parle des civilisations...

 

Doit-on évoquer les endroits rares, qu'on a aimés, au risque de les voir envahis par les touristes ? Ainsi de quelques lieux que j'ai eu le privilège de traverser, des lacs de Band-e Amir, en Afghanistan, à l'île de Pâques, en passant par les montagnes du Bhoutan et les forêts du Laos. 

 

C'est aussi le cas de la vallée de l'Orkhon. Imaginez un pays, la Mongolie, coincé entre la Russie, dont elle fut un satellite, et la Chine, devenue son principal client et fournisseur. Un territoire grand comme trois fois la France. D'immenses ressources naturelles : de l'or, du pétrole, du charbon, en quantité sans doute phénoménale. Seulement deux millions d'habitants, dont près de la moitié encore nomades, vivant sous des yourtes, comme il y a mille ans, et s'occupant de 30 millions de quadrupèdes, dont 7 millions de chevaux. 

 

Dans ce pays improbable, pour l'essentiel occupé par des déserts, une vallée d'une beauté stupéfiante, inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité, suit les deux rives de l'Orkhon et relie le désert de Gobi à Karakorum. Cette cité fut le siège du gouvernement du nomade Gengis Khan, au xiiie siècle, avant de devenir, sous le règne de son fils, la capitale sédentaire du plus grand empire composé de terres contiguës de l'Histoire, allant de Budapest au Pacifique, et qui reste aujourd'hui un lieu stratégique de la planète. 

 

Dans cette vallée, on rencontre des écureuils, des aigles, des marmottes et quelques centaines de milliers de nomades. 

 

En ce lieu, si essentiel à l'histoire de l'humanité, où sont nées les civilisations turque, mongole et ouïgoure, et par où sont passées tant de routes commerciales, on trouve à la fois le monastère de l'ermitage de Tuvkhun, berceau d'une forme mongole du bouddhisme, celui d'Erdene Zuu, sur le site de l'ancienne Karakorum, Khar Balgas, capitale de l'empire ouïgour, et le mémorial turc de Tsaidam. 

 

Ici, surtout, vivent des humains venus d'un autre temps, ayant réussi à traverser tous les régimes, à se protéger de tous les envahisseurs, en conservant leur mode de vie ; nomades éternels, dont les valeurs pourraient nous inspirer : rester soi-même, respecter la nature, vivre au rythme des saisons, dans une douceur extrême et un partage naturel avec les voisins, sans pour autant refuser les technologies d'aujourd'hui (ils utilisent, sous la yourte, le téléphone portable, l'énergie solaire, la télévision et, pour déplacer leur campement, la moto et le camion). Aucune fascination pour la ville, même parmi les jeunes générations. Aucune obsession pour les marques ni pour le pouvoir, même si les nomades votent, scrupuleusement, à chaque élection. 

 

Bien sûr, ce nomadisme est menacé. Par les mutations climatiques, qui ruinent de nombreux éleveurs. Par la croissance, qui cherche la main-d'oeuvre dont ont besoin mines, usines et magasins des rares villes. Par les nouveaux nomades que nous sommes, qui, en venant échanger avec eux, leur instillent sans doute d'autres rêves. 

Pour ma part, je parierais pourtant volontiers sur leur victoire : à regarder l'Histoire dans sa longue durée, ces nomades ont survécu à bien des empires, plus orgueilleux encore que le nôtre.

 

 

Jacques Attali - l'Express du 17 Août 2011